Hôpital de jour dédié aux grossesses arrêtées à répétition

Un hôpital de jour dédié aux grossesses arrêtées à répétition

L’équipe du service de gynécologie obstétrique du Pr Gilles Kayem propose aux couples faisant face à des grossesses arrêtées à répétition une nouvelle prise en charge en hôpital de jour.

Le risque de fausse couche pour chaque grossesse est estimé à 15 %[1]. Les grossesses arrêtées à répétition sont définies par la survenue de trois fausses couches consécutives.  Néanmoins cette définition varie selon les sociétés savantes ce qui affecte leur prévalence. Le plus souvent, on parle de grossesses arrêtées précoces lorsqu’elles surviennent avant 14 semaines d’aménorrhées.

Réaliser l’ensemble des examens nécessaires sur une seule journée :

Les patientes sont adressées à l’hôpital de jour par le service des urgences gynécologiques pour qu’un bilan de première intention soit réalisé le plus tôt possible. Il est en général initié à partir de deux grossesses arrêtées. L’objectif ? Permettre aux femmes de réaliser sur une même journée l’ensemble des examens nécessaires pour établir ce premier bilan et rechercher les causes des grossesses arrêtées à répétition. Seuls quelques examens sont encore réalisés en ville : l’analyse génétique du couple, le spermogramme et l’étude de la fragmentation de l’ADN spermatique pour l’homme.

« La création de cet hôpital de jour a été motivée par la volonté de proposer aux couples une prise en charge rapide et centralisée à l’hôpital. En effet, nous avons constaté que certains couples étaient découragés par la difficulté rencontrée pour réaliser, dans un délai court, l’ensemble du bilan en ville, dans des structures différentes (cabinet de radiologie, laboratoire standard, laboratoire spécialisé etc…)  et qui ne revenaient pas à la  deuxième consultation ». Dr Meryam Cheloufi, gynécologue-obstétricienne, responsable médical de l’Hôpital de Jour.

Une prise en charge globale est ainsi proposée aux couples par une équipe pluridisciplinaire dirigée par le Dr Meryam Cheloufi et composée d’une infirmière, une diététicienne et une psychologue.

« Nous avions également à cœur de pouvoir intégrer une consultation psychologue systématique qui est partie intégrante de la prise en charge » Dr Meryam Cheloufi, gynécologue-obstétricienne.

Dans le cas des grossesses arrêtées inexpliquées et après échec d’un traitement de première intention, un bilan plus poussé peut-être proposé en lien avec le Pr Arsène Mekinian et le Dr Noémie Abisror du service de médecine interne de l’hôpital Saint-Antoine.

[1] Etude publiée dans The Lancet en 2021