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Hôpital Armand Trousseau

L’hôpital Armand Trousseau est un centre de référence de notoriété nationale, voire internationale, dans de nombreux domaines où il a d’ailleurs souvent été labellisé au titre des maladies rares. Outre les maladies neurologiques et les handicaps, prises en charge tant en neuropédiatrie qu’en orthopédie, il en est également ainsi des surdités d’origine génétique, des malformations congénitales du larynx et de la trachée, des malformations et traumatismes de la face, de la prise en charge des enfants brûlés et des séquelles de brûlures, des pathologies hématologiques, de la prise en charge médicale et chirurgicale des tumeurs de l’enfant, de la mucoviscidose et des les grandes déficiences respiratoires. Dans tous ces domaines, services de médecine, de chirurgie, services d’explorations fonctionnelles, de rééducation, d’imagerie et de biologie, associent leurs compétences. La prise en charge des enfants victimes de mauvais traitements est aussi une orientation à laquelle il attache beaucoup d’importance et qui l’a conduit à créer la première unité médico-judiciaire pédiatrique associée à une unité d’accueil des jeunes victimes et à l’unité de psychopathologie de l’enfant.

Armand Trousseau (1801-1867)

Armand Trousseau (1801-1867)

Qui était Armand Trousseau ?

Né à Tours, Armand Trousseau (1801-1867) resta toute sa vie fidèle à la mémoire de son maître Pierre Bretonneau (1778-1862) dont il contribua à diffuser les idées (contagion, trachéotomie…). Médecin des hôpitaux en 1831, il exerça à l’Hôtel-Dieu et à Saint-Antoine et fut nommé titulaire de la chaire de clinique médicale de l’Hôtel-Dieu en 1852.

L’hôpital du faubourg Saint-Antoine (1854-1901)

Avant de devenir en 1854 le deuxième hôpital d’enfants de la capitale, l’établissement du faubourg Saint-Antoine avait rempli différents usages. Entre 1674 et 1838, il est l’un des deux hospices pour enfants abandonnés de la capitale. En 1839, après le transfert des enfants assistés dans le nouvel hospice des Enfants-Trouvés de la rue d’Enfer, il est affecté aux malades adultes. En 1854, il est converti en hôpital d’enfants pour désencombrer l’hôpital des Enfants-Malades de la rue de Sèvres et pour desservir les quartiers populaires de l’est de la capitale.

Inauguré le 16 mars 1854 par l’empereur Napoléon III et l’impératrice Eugénie, il reçoit le nom d’hôpital Sainte-Eugénie avant de devenir, en 1880, l’hôpital Trousseau. A l’ère pasteurienne, l’idée s’affirme qu’il faut isoler les malades par pathologie infectieuse afin de lutter contre la contagion intérieure (entre 1882 et 1888, près du tiers des enfants hospitalisés pour rougeole sont décédés). La création des services d’isolement à Trousseau s’échelonne sur toute la décennie 1880 (pavillons de la diphtérie, de la scarlatine, de la rougeole). Mais ces mesures d’isolement sont de peu d’effets.

Le vieil hôpital Trousseau est jugé trop vétuste pour pouvoir être rénové selon les nouveaux préceptes hospitaliers (hygiène et isolement). En 1895, à l’occasion de travaux de voirie autour de la gare de Lyon, l’Assistance Publique décide de désaffecter l’hôpital Trousseau. Pour le remplacer, trois établissements sont construits : Bretonneau, Hérold et le nouveau Trousseau.

 Le nouveau Trousseau (1e moitié 20e siècle)

Le nouvel hôpital Trousseau de la rue Michel-Bizot (devenue avenue Arnold-Netter en 1962) ouvre le 15 mars 1901. Son architecture pavillonnaire est conforme aux exigences d’isolement qui président au combat contre les maladies infectieuses : au centre de l’hôpital, des pavillons sont dédiés aux principales maladies infectieuses infantiles (rougeole, scarlatine, diphtérie, coqueluche) et aux cas dits « douteux ». Hôpital de contagieux, Trousseau est aussi, comme les autres hôpitaux pédiatriques, un établissement de proximité qui, grâce à son service de consultations externes, joue un rôle majeur auprès de la population ouvrière du XIIe arrondissement.

Très largement sous-dimensionné au moment de sa création, l’hôpital est agrandi dans sa partie sud : un nouveau pavillon de la consultation, 112 nouveaux lits pour la chirurgie et 96 nouveaux lits pour la médecine sont créés dans les années 1910-1920.

Depuis les années 1950 L’essor sans précédent que connaissent les sciences médicales dans les années 1950 a un impact immédiat sur les maladies infectieuses de l’enfance. Par ailleurs, la réforme hospitalo-universitaire (1958) modifie en profondeur les structures et le fonctionnement de l’hôpital public. Trousseau connaît une phase importante de constructions : crèche-médecine (Amiral-Lacaze) en 1954, nouveau service de pédiatrie (Edmond-Lesné), nouveau service de chirurgie (Paul-Louis Chigot) en 1965.

Ces nouvelles constructions s’accompagnent d’une modernisation des structures d’accueil. L’hôpital se dote peu à peu de chambres de un à quatre lits et dès 1973 aménage des chambres pour l’accueil des parents des enfants hospitalisés. Conséquence directe de la réforme de 1958, la spécialisation des services hospitaliers s’accélère dans les années 1960. A partir de la pédiatrie générale, des spécialités émergent (hématologie, néphrologie, pneumologie, cardiologie puis gastro-entérologie). La même évolution s’observe en chirurgie avec la création de trois services (chirurgie viscérale, chirurgie orthopédique et chirurgie maxillo-faciale).